Au lendemain de la Journée mondiale de l’environnement 2025 dont le thème était « Mettre fin à la pollution plastique mondiale », il nous est apparu utile de quantifier au moins partiellement, l’impact du récent projet d’embouteillage de l’eau par l’entreprise d’état en charge de la production et de la distribution d’eau potable au Cameroun, sur l’augmentation de l’utilisation du plastique dans les villes et villages du pays.
En effet, avec pour objectif de « garantir sa pérennité économique », et aussi de « renforcer son impact sur les populations à travers une offre élargie et mieux adaptée aux besoins actuels », Camwater projette d’implanter dans chacune des dix Régions du pays, une usine de production d’eau de table. L’offre visée est de l’ordre de 20m3/h par site, sous le format classique du marché, en bouteilles et bonbonnes Polyéthylène Téréphtalate (PET) de 0.5 L, 1.5L, et 10L, présentées en Figure 1 a.
Bien que l’objectif nous apparaisse louable, l’approche envisagée nous interpelle d’autant plus que l’Article 17.1 du contrat d’affermage de Camwater avec l’état du Cameroun stipule : » … Le fermier exploite le service affermé dans le respect permanent de la protection de l’environnement quand aux choix des matériels et matériaux acquis et utilisés ainsi que des technologies et modes d’exploitation adoptés. ». Le modèle choisi par Camwater induirait ainsi une augmentation de l’utilisation d’emballages plastiques, en plus de l’accroissement du besoin logistique dont nous ferons l’économie ici.

Figure 1: Bouteilles, bonbonne – Polyéthylène téréphtalate (PET) et Bidon – polyéthylène haute densité (PEHD)
Après une recherche documentaire appuyée sur la situation des nuisances liées aux matières plastiques sur le territoire camerounais, il ressort une difficulté majeure de quantification. L’importante quantité des importations non documentées, en provenance du grand voisin Nigérian, en est une des causes. Néanmoins, selon le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) dans le « Document de Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pollution par les Plastiques 2023-2027 », il est rejeté en déchets, environ 600 000 tonnes de matières plastiques. Cette même autorité administrative a estimé le taux de recyclage inférieur à 1% au Cameroun.
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